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04 décembre 2013 – 15:22

Ce titre en boucle, « une » Despe’ verde, et les catégories à gérer. Nuage de buée sur mon écran de vie. Je pense à toi Maman. A pisser mon amertume.

Le froid me prend. Des tremblements, brulé par le gel, et ce silence. Flancher ou rebondir. J’étouffe. Pourquoi le corps se transforme tant ! Grillés à force d’aimer, de vivre.

Supplier ton retour, pour rien. T’es injoignable, perdue là haut. Sans nous. Pourquoi ils t’ont fait ça ? Je vais te chercher, anéantir l’absence.

Succomber à ce deuil, cette peur, non. Accaparer mon être, surplomber la mort, te révéler de nouveau, là, maintenant, pour toujours, oui. Te veux vivante avec nous. Apaisés, ensemble, calmés et resplendissants sous le soleil couchant.

Un apéro’ distingué, avec deux trois carottes et du jambon, sur le capot de la Citroen. Oui, là bas, encore, en vacances, tous innocents, ou inconscients du temps qui passe.

C’était bon, une respiration. Je les traverse ces chemins, seul, rejoignant le monde, à flan de montagne, ou dans une vallée mystérieuse, jusqu’à tard. Sous ces immenses rochers, un road trip personnel, sans fin. Te cherchant désormais.

Songes d’une nuit d’hiver, presque l’été. Ou dévasté. Abreuvé de flutes siffleuses et pérégrinations impossibles. Tu viendras, dis moi. Tu seras de nouveau là… Je meurs avec toi !

La joie doit jaillir, une danse, évaporés dans l’immensité. Galvaniser l’effroi, le concentrer, pour interrompre ce trou noir immédiatement.

Une densité à atteindre. Se volatiliser sans douleur, balayant les tourments, une balade dans le ciel. Un vol éternel, oui, pour toujours.

Perchés au delà. Des myriades d’étoiles à contempler. Les poumons dégagés, un coeur pour remplacer les névroses, et nécroses. Le vent chasse les métastases. Je m’envole avec toi. Nous regagnons la naissance de l’immensité, entre deux clichés spirituels, inutiles.

Accomplissement du bonheur, découverte de la félicité divine. J’enrage ! Trop beau pour y croire. Encouragement à repartir, sans lamentations, juste avec nos âmes entremêlées.

Un épuisement funeste, le règne du pschitt universel. Vomissement posthume ou sacré, pas le tempo pour juger.

L’ingratitude du corps qui s’absente, nous laisse périr, abreuvés de fatigue, usés, et la tête pleine de troubles morbides. Adieu ! La bouche cramée, les yeux révulsés. Chut…

24 novembre 2013 – 16:37

Sur les lieux où l’on était passés avec Maman, lors de ses dernières visites à Paris (en compagnie de Papa bien sur). Jeu de Paume en tête, comme le café bar Sanseveria rue de Rivoli. Un tourbillon d’émotions à repenser à ces moments de joie, malgré la maladie. Maman combattant la fatigue, et le manque de souffle, accompagnée de sa bouteille d’oxygène. Nous savions le temps compté, savourant tout ce qu’il était encore possible de partager. Un condensé d’affect entre nous, déjà bien loin.

20 octobre 2013 – 12:35

L’échange était difficile, sur 10 mn environ. Maman n’entendait pas assez correctement.

Elle m’a dit que le « grand téléphone » marche encore mal. Et je ne comprenais pas bien si elle pouvait me répondre. On a interrompu. Elle devait manger.

Je ne sais si elle avait mal quelque part. Senti sa fatigue, des troubles, je ne sais. Elle m’a dit qu’ils allaient l’emmener en fauteuil prendre l’air un peu. Mais qu’ils ne pouvaient pas là. Je n’ai pas bien entendu.

D’autres choses, sans savoir si elle parlait aux infirmières ou une visite. J’ai essayé de parler plus fort. Maman m’a fait comprendre qu’elle n’avait pas forcément le retour sonore.

Ca me fait pleurer. Mais il faut être fort. J’ai demandé à Maman si elle voulait que je vienne la voir. Elle m’a dit oui. Je veux être là. Enfin, je cherche un peu mes mots.

Maman me manque. J’irai à Rouen la voir.

28 septembre 2013 – 17:13

Je suis là aussi pour trouver des solutions/aides/dispositifs rassurant l’équipe médicale pour un retour de Maman à la maison, selon sa volonté/fatigue.