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23 novembre 2013 – 23:19

A C’

– Oui, cela m’aide, rassure toi. Je t’en suis reconnaissant. Parfois même les mots coupés. Et le temps nécessaire pour assumer ces vérités universelles, partagées. De quoi s’ouvrir et communier plus largement encore.

– En confiance, la vie si précieuse, tournés vers l’au delà, et nos semblables. Une mystique personnelle, intégrée, sensible et source d’empathie à tout va.

– J’ai perçu cela de C’, « … une conscience accrue du côté éphémère des choses, une sensibilité exacerbée et un mal être générationnel« . Sans savoir d’où venait principalement ce trouble intérieur immense chez elle.

Car mêlé à votre énergie et votre joie si communicative, dissimulant généralement tel noeud profond, mais toujours prêt à exploser.

Je te remercie de cet aveu. Il rejoint mon vécu, assez bien. J’y suis donc particulièrement attentif.

– Je voulais des enfants déjà du temps de mon ex. C’est assez naturel chez moi, sans lien avec le temps qui passe, jusque là.

Maman, et R’ par ailleurs, involontairement, m’ont porté à angoisser de n’être point dans le timing idéal. Ce qui dépasse nos êtres, aucunement responsables. Juste pris, face au destin, tragique ou encore plein d’espoir.

– Il a fallu se battre, affronter l’abominable, calmer les esprits déroutés. Ce qui n’est pas sans conséquences.

Je ne savais comment taire à Maman, ces drames familiaux naissants, certes circonscrits à deux-trois proches, mais révélateurs de certaines de ses confidences (la perception réelle & déformée que B’ y a vu) ; comme ses liens avec son autre belle soeur, C’, elle …, au bord de mer, notamment. Papa ainsi accablé, à l’excès.

Un contexte complexe, que l’on retrouve dans beaucoup de familles, lorsque les vies se tendent, ou s’apprêtent à disparaitre. Et ceci malgré les joies partagées, des soins apportés, par ailleurs, ou d’intendance.

Dissiper ce brouillard obscur entourant l’histoire et le vécu face à la maladie, donc les effets autour de ma mère fut difficile. Une intensité à tenir, imposée, pour lutter convenablement.

Nous avions notre coeur à consacrer à Maman. Un blasphème, toutes ces menaces apparues d’un coup, révoltantes, en tel moment de concentration et recueillement.

L’oubli impossible, des conséquences à jamais, temporisant malgré tout, selon les subtilités et finesses à percevoir.

– J’embrasse la terre entière depuis bien longtemps. Ayant déjà eu quelques succès, je cherche d’autant plus à être bien avec moi même.

Te remerciant encore davantage, de ce lien entre nous, nourrit du passé, de l’intime, qui nous galvanise. Et inquiète, jusqu’à se tordre de douleur, toute sa vie durant.

Supplice commun au genre humain, avant que les affres trop lourdes de l’absence et de la perte nous quittent, pour de bon, sublimés par la beauté des éléments. Cet avenir devant nous, toujours, et l’amour éternel de nos parents.

Te bise fort,

Matt

2 octobre 2013 – 23:59

Le fait d’être revenu à Rouen deux trois fois me fait ressentir de la distance avec Paris. Le besoin de se réapproprier ce que je connais pourtant. La santé de ma mère n’y est pas pour rien. Une distance, perte de lien se manifeste, vis à vis de la capitale.