A P.C’
Très jolis mots, profonds et sincères
Venus de loin, en toi
Je te rêve publiée
J’aurais aimé partager ton écrit avec ma mère
Sur ce quotidien si âpre qui te blesse
A P.C’
Très jolis mots, profonds et sincères
Venus de loin, en toi
Je te rêve publiée
J’aurais aimé partager ton écrit avec ma mère
Sur ce quotidien si âpre qui te blesse
Maman était belle. Elle nous a fait beaux, mon frère et moi. Lol
Je pense au caractère. A ce que l’on a dans le crâne. Notre sensibilité. Beaucoup vient d’elle (et de Papa bien sûr ; leurs aînés, sans détailler les failles aussi).
En évitant l’arrogance, ou fausse modestie. On a nos défauts, et on reste humains oui. Avec tous les risques que cela comporte.
Une mère joyeuse, ou angoissée, parfois réservée, avec sa fragilité.
Belle de joie. De vie. Simple. A l’écoute, pas toujours (un enfant peut être dur), mais bien plus que beaucoup de gens avec leurs proches.
Belle, jolie, douce, aimante.
Je ne voulais pas la mort de Maman, évidemment. J’espérais le plus tard possible, le moins douloureusement possible.
Je ne souhaitais également pas qu’elle souffre du départ d’autres proches avant elle. Mais c’est beaucoup trop tôt.
On avait encore 20-30 ans à partager…
Retraite avortée, découverte plus vaste du monde, et insouciance absentes.
Même si Maman a su garder sa légèreté, avec sa profondeur, entre détente légitime et complications médicales.
Aucune récompense donc, à des années de bons et loyaux services. Ainsi de travail auprès de la jeunesse, parfois en fête, quasi toute sa vie professionnelle, y compris ses propres enfants.
Si ce n’est à la place, la maladie pendant 5 ans et plus ; les soins et traitements pour palier, respectivement à la douleur, aux handicaps multiples apparaissant successivement les dernières années, au développement des métastases, leurs effets dévastateurs.
La présence, méritée, et l’amour des siens, certes parfois insuffisante ; la chance surtout d’avoir eu deux petits enfants, magnifiques, tenant d’elle, beaucoup, de mon frère, et sa belle fille. Une joie immense.
Des tensions même, malheureusement, vers la fin, autour, circonscrites, compréhensibles ou inadmissibles, vraiment mal venues.
Entre résilience et angoisse du vide…
L’Euphytose, va falloir que je le prenne en début de nuit, parce que là, c’est juste pas possible. Cette perte de temps et énergie. Et je me suis senti au réveil presque claqué, comme après un comprimé de Clarityne. Grrr…
Je vais prendre un medoc’, j’arrive pas à dormir.
Je ne veux plus aller nul part.
C’est fou le corps mort. C’est fou.
L’impression d’être au bout de l’existence, et qu’il me reste encore 30 ans, 40 ans…
Comme une passerelle avec la mort. Maman de l’autre côté.
Une nouvelle innocence est partie. Ce n’est pas grandir. On a pas besoin de cela. A ce prix, autant rester enfant toute sa vie.